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Toiles et tableaux

 

Contre les terres brûlées de l’absence et les territoires asséchés par nos manques, le travail de Rodia Bayginot devient ce qui serpente dans la mémoire pour la segmenter afin que les Mélusine s'y immiscent à tout coup. Nous en épousons soudain les vibrations. Certes nous savons que leur abri n'est que précaire : il n'empêche. Leur force demeure liée à leur lumière parfois ombragée malgré le flamboiement des couleurs et le baraque des formes. L'oeuvre devient la voix qui parle à travers les bouches archaïques autour desquelles tourne encore un soleil espéré. C'est donc le geste qui nous arrache à nous mêmes, à ce qui demeure secret mais reste prêt à naître 

 

 Texte intégral ici :  Jean-Paul Gavard-Perret , "RODIA BAYGINOT :  LA FORCE DE L’IMAGE" 

 

 

 

 

Ce qui grouille en nous a-t-il un nom ? Peut-être pas. Rodia BAYGINOT lui donne des formes.


On peut y voir membres et membranes, pattes, sourires, visages, insectes, végétaux… Un vocabulaire commun qui trouve sa place dans une grammaire singulière. Un cercle, un carré pour cerner ce qui se tord et nous tord sans jamais se rendre : une envie d’exister, de s’éprouver, de faire.
 

Texte intégral ici : Texte d'Antoine Ronchin "La peinture vibrante de Rodia BAYGINOT"

 

 

« Les œuvres picturales de Rodia Bayginot, révèlent au regard attentif un monde foisonnant, qui évoque irrésistiblement la vie, et ses structures complexes en perpétuel devenir.

L’approche visuelle de ses tableaux fascine par la révélation progressive de l’existence au sein d’un élément, initialement perçu comme un entier des structures internes multiples. Ces « animalcules » semblent animées d’un mouvement perpétuel comme la structure du vivant elle-même ! »

 

Une biologie artistique - Texte de Claude GADBIN-HENRY

 

 

 

Depuis un certain temps déjà, le Muséum d'histoire naturelle de Marseille n'est plus ce qu'il était. (…) Disparues dans la grande salle au plafond haut du rez de chaussée, tout à droite, ces tables vitrées emplies d'insectes morts piqués d'épingles, certains décolorés, dont l'abondance et la variété finissait quand même par ennuyer mais vers laquelle je revenais cependant à chaque visite.

Je ne retenais que peu les noms latins inscrits au porte-plume et à l'encre sur des étiquettes minuscules de papier vieilli par les années d'exposition, parfois j'en répétais certain avec le désir de le garder en mémoire, mais la lecture d'un autre m'embrouillait aussitôt et finalement j'oubliais tout (...)

 

Texte intégral ici : Souvenirs d' insectes - Texte de Rodia Bayginot 

 

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