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Transfigurations 

La dignité - 50 sur 30 cm env. - février 2020

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Amabie - 60  sur 30 cm env. -  avril 2020

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Dame Shamane - 70  sur 30 cm env. -  février 2021

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La Grande Guerre - 45  sur 30 cm env. -  novembre 2020

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L' homme vert - 50  sur 40 cm env. -  avril 2020

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La recluse - 35  sur 35 cm env. -  janvier 2021

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L' acier - 35  sur 8 cm env. -  novembre 2020

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Santonne au taureau - 35  sur 40 cm env. -  avril 2021

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Méditerranée - 60  sur 20 cm env. -  février 2021

 

Transfigurations                       

Texte de Jean Luc Dimitri, juillet 2021

 

Sans aucun doute Rodia Bayginot aime les santons de Provence. Elle les aime tellement que même après qu’ils aient traversé les années, servi comme il se doit de nombreuses fêtes calendales et que, brisés - au sens propre - par le temps qui passe, ils s’apprêtent à finir leurs jours dans la modeste sépulture d’une boîte à chaussures destinée au rebut, Rodia les recueille dans son atelier et imagine pour eux une seconde vie.

Mais, entre les mains de l’artiste plasticienne qui a le souci d’une relation heureuse et féconde entre la tradition, les arts populaires et les formes novatrices de l'art contemporain, il faut évidemment s’attendre à bien autre chose qu’une simple retouche de peinture.

Ses santons fragilisés par leur longue histoire connaissent alors une véritable métamorphose. Une rédemption.

Si la filiation avec « l’ancien » reste décelable dans la trace que sont les gestes et les poses si caractéristiques des figurines de la crèche, dans des fragments de la matière même - l’argile -, presque toujours dans la naïveté d’un visage peint - qui donne souvent une identité au santon de Provence - … la filiation, donc, s’émancipe vite pour nous indiquer un autre imaginaire où le féérique, le fantastique, le conte aussi, s’incarnent dans des formes et des matières colorées ou obscures, aériennes et évanescentes.

Des formes aériennes ? Et suspendues aussi, qui ne sont pas sans nous rappeler d’autres créations de l’artiste dénommées les « hAuTs pErcHé-E-s »

Les santons sont enveloppés quelquefois de ce qui évoque une chevelure illuminée telle une aura qui les éclaire comme une fête de Noël. D’autres fois contraints dans un harnais de tissus. Ils sont transfigurés. Augmentés.

Mais le plus intéressant n’est-il pas dans la charge symbolique qui se dégage de cette série ?

L’artiste nous dit :

« Faut il reconstruire à l’identique, comme si rien ne s’était passé, ou prendre en compte ce traumatisme, cet accident de vie, comme une occasion de transformation, un nouveau départ ? »

Cette attention à l’objet, ici le santon, résonne d'un message plus universel qui a pour essence la vie elle-même.

Dans le domaine de l’art et de Pop lavandes en particulier, elle ouvre une piste très originale et généreuse sur une manière de se réapproprier les poncifs de la provençalité.

 

 

 

 

Transfigurations                       

Texte de Jean Luc Dimitri, juillet 2021

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