Ateliers de créations et de recherches artistiques Rodia Bayginot
Workshops creations and artistic research
Université du Temps Libre d'Aubagne - Année 2019-2020
Thème : Interférences fertiles
Peinture aborigène et art cinétique
Impressions monotypes Amazonie
Inspiration Paraguay - Monotypes
Boîtes-Théâtres
Boites-Théâtres
Collages façon Hannah Höch
Inspiration Hanna Hoch
De Kasimir Malevitch aux peintures du Rajadsthan
Masques souples inspiration roumaine + underground londonien
Les illuminations urbaines : de la Fête des Lumières à Peter Halley
Composition 3 D en papier
Supports aux formes improbables
Tapis persans et arbres de vie
Autoportraits pop up
Volumes, dessins, peinture - Inspirations Rina Banerjee
Inspirations Luiz Zerbini – la nature dans l'espace urbain
Tissage-Tressage Recup'Art
Tondi - Tableaux ronds
Leporelli - Livres accordéons - 1ere partie
Leporelli - Livres accordéons - 2e partie ..............................d'autres photos à venir .................................
Interprétations de textes - Invitée : Danielle Vioux, autrice - Trois textes exclusifs -
Texte 1
L’aigle
Je serais l’aigle dans le ciel
Aux deux tiers du cadre à partir du bas,
Aux quatre cinquièmes à partir de la gauche
Mon espace mon domaine ma liberté
Mon ciel cotonneux de blanc et bleu
De là-haut je verrais le pointu des montagnes
L’acéré des roches nues
Et, contraste étonnant,
Les galets ronds , polis, bordant
La douce courbe
Qui enserre jusqu’au lointain, là-bas
La transparence de jade d’une eau pure et glacée
La neige s’attarde encore dans les creux
Mais je ne suis pas l’aigle,
Seulement
Un promeneur peut-être,
Qui photographie
Pour une peinture à venir
Si bien que son futur est mon présent
Son présent le passé
Il n’est pas dans le cadre
Son absence est trace ,
Mémoire
Ce que je vois n’est pas
Ce que voit l’aigle
Et si le promeneur
N’a jamais existé
Alors, qui regarde ?
Voici la version inventaire (simplifiée) du même texte :
Format paysage 81cm/54 cm. Cadre marron, en bois. Le ciel occupe un peu plus de la moitié. Dans le ciel nuageux ( nuages moutonneux en bleu et blanc) un aigle plane . Il est tourné vers la gauche. Il est 2/3 du cadre à partir du bas et aux 4/5 à partir de la gauche. En dessous une ligne de montagnes pointues, rocheuses. Il reste de la neige dans les creux. Le tiers inférieur est un lac de montagne vert clair, transparent. Au premier plan à gauche et à droite il y a de gros cailloux ronds.
Texte 2
Chèvres-Feuilles
Ceux de là-bas, dans les barres d’immeubles, au fond
Tu crois qu’ils savent, pour les chèvres ?
Leur chemin
Passe-t-il parfois par ce pré d’herbe grasse
Avec bosquets, arbres, et même coquelicots
Ou bien dévalent-ils
La route mal finie que j’imagine
Vers collège, supérette
Et bus pour centre-ville ?
Viennent-ils rêver parfois
Inventer des histoires
Des futurs en douceur
Au milieu du troupeau
Au premier plan, les bêtes,
Pelage brun, échine sculptée
Cornes en arc ou front léger
Gourmandes de cette herbe grasse
C’est le printemps, sans doute
Dans quelques mois
L’herbe aura brûlé
Deux, cinq et six, dans le pré
Chevreaux compris
Mais combien d’humains là-bas au fond, au centre,
Dans les bulles de béton
Et même dans les discrètes villas aux toits de tuile
Juste à côté
Les chèvres regardent toutes
Côté cour
(Ce qu’on dirait
Si c’était au théâtre)
Mais après tout
Quelle différence ?
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Voici la version inventaire (simplifiée) du même texte :
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C’est une peinture, sans doute une aquarelle. Pas de cadre. Format paysage 28/18. A l’arrière-plan, deux barres d’immeubles verticales et une horizontale au centre. On aperçoit derrière et à droite des immeubles quelques toits en tuile et quelques petites villas. En se rapprochant, quelques arbres sur les côtés, et tout l’avant est occupé par un pré d’herbe verte avec quelques coquelicots. Dans le pré il y a 13 chèvres brunes ( avec chevreaux) ( groupes de 2,5 et 6) aux échines saillantes. Elles regardent toutes à droite. Elles occupent l’espace jusqu’au premier plan. On ne voit pas le museau de la première.
Texte 3
Vitrail
Un vitrail
Opaque et cependant
Traversé de lumière
Juste un visage
Un croyant
Parlerait de Jeanne
Une voyageuse
De princesse à Byzance
Une historienne
S’interrogerait sur l’époque
Un amoureux
S’éprendrait du regard étonné
Des pommettes hautes
De la bouche en 0
Un costumier
Noterait le diadème, les bijoux
Un coiffeur
Les boucles serrées
Elle parait si jeune, dit l’autrice
Ne serait-elle pas victime sacrifiée
De quelque mariage de tradition
Elle s’enfuira, dit le poète
Pour un amour à sa mesure
Pour sa liberté, dit une femme
Pour pouvoir grandir, dit la foule
Et gronde la rumeur au loin
Mon dieu, dit le peintre
Tout cela dans un visage
Comment voulez-vous que je fasse ?
Et en plus, un vitrail tableau ?
Et de dimensions si modestes ?
Ai-je au moins le choix des couleurs ?
Je verrais bien des ors, des jaunes,
Des bruns, des roux, quelques grisés pour la douceur
Une signature hardie, verticale
En bas, à droite, en blanc
Marché conclu ?
Voici la version inventaire (simplifiée) du même texte :
3 – Format portrait 26/20. Peinture d’un visage découpée en petites zônes bordées de noir comme un vitrail. On peut distinguer des bouclettes, un diadème, des yeux ronds, des pommettes hautes, un cou fin. La signature est verticale, en bas à droite, en blanc Le cadre autour est blanc.
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